Qu’est-ce que cette bûchette « unique au monde » que Sojami commercialise ?

L’entreprise lot-et-garonnaise vient de lancer une spécialité fromagère 100 % végétale et naturellement riche en vitamine B12

« C’est unique au monde ! » Jean-James Garreau n’est pas un homme à produire des balivernes, ni à verser dans la forfanterie. Alors il convient d’accorder tout son crédit à cette mention que le PDG de Sojami appose sur sa nouvelle bûchette soja et amande. Une spécialité fromagère végétale et bio lactofermentée, comme la société fromagère en produit entre autres tofus, glaces, pâtes et crèmes… 

Celle-ci a donc les traits de l’unicité et de la primauté. « Nous sommes les premiers à avoir lancé un produit 100 % végétal naturellement riche en vitamine B12 », précise le PDG docteur en biologie. Sinon un miracle, cette innovation est au moins le fruit d’un long labeur. Il aura fallu trois ans de recherches avec le soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine et technique de l’équipe de microbiologie de Bordeaux Science-Agro. 

Le verrou saute

« La vitamine B12 n’est pas d’origine végétale ou animale, mais d’origine fermentaire. Nous avons travaillé sur des doubles fermentations de façon à ce que les bactéries qui produisent la vitamine B12 se servent de la première. » Double fermentation et maturation (il faut une semaine de fabrication), sont les clés de cette bûchette où se mélangent les laits de soja et d’amande. « À l’arrivée, on a une teneur en vitamine B12 aussi élevée que dans un comté ou un emmental », livre le PDG. 

C’est notre nouveau challenge, après celui de la mise au point de ce produit qui constitue un apport pour tous ceux qui veulent se nourrir d’une autre façon. Avant le végétalien allait se supplémenter à la pharmacie pour la vitamine B12, aujourd’hui, on le produit naturellement. 

La commercialisation a été lancée en septembre dernier. Toujours dans un peu moins de 2 000 points de vente du réseau bio où est distribuée la petite trentaine de références de l’entreprise de l’Agropole. « Nous avançons petit à petit. Il faut convaincre, expliquer, se faire connaître, faire de la pédagogie. C’est notre nouveau challenge, après celui de la mise au point de ce produit qui constitue un apport pour tous ceux qui veulent se nourrir d’une autre façon. Avant, le végétalien allait se supplémenter à la pharmacie pour la vitamine B12, aujourd’hui, on le produit naturellement. La recherche est inscrite dans ma démarche. Avec cette bûchette, nous avons fait sauter un verrou. Ce qui atteste que l’industrie fromagère végétale peut être aussi riche et diversifiée que l’industrie fromagère animale, pour peu qu’on commence à se pencher sur les types de fermentation », pense Jean-James Garreau.

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