Le Canard Enchaîné, puis la revue 60 millions de consommateurs, ont récemment consacré un Hors-série au bio En mentionnant ses avantages, mais en insistant tellement sur ses faiblesses, avec parfois des arguments plus que contestables, que le lecteur non averti est tenté d’en conclure qu’au fond il n’y pas beaucoup d’avantages à manger bio.
HARO SUR LES PESTICIDES AUTORISÉS EN BIO
S’il interdit les pesticides de synthèse, le bio autorise quelques pesticides d’origine naturelle. Une réalité largement exploitée par les ennemis du bio, mais aussi par certains prétendus défenseurs de ce mode de production. On peut lire par exemple, dans le Hors-série de 60 millions de consommateurs, dans un paragraphe intitulé « L’huile de neem aussi nuisible que le glyphosate » que « Si l’on évaluait l’huile de neem avec les mêmes critères que ceux pour le glyphosate, elle devrait être interdite ». En réalité, les données scientifiques sur la toxicité de l’huile de neem sont très peu nombreuses et non concluantes. Par ailleurs cet insecticide végétal n’est autorisé en France qu’à titre dérogatoire, pour une durée limitée à 120 jours, et uniquement contre le puceron du pommier et du poirier. La comparaison avec le glyphosate n’a donc aucun sens.
La roténone est également mise en cause, alors qu’elle est interdite depuis 2011. On peut aussi lire dans le Hors-série cité « Quant aux quelques 100 pesticides d’origine naturelle autorisés en bio, ils forment ¼ du tonnage des pesticides utilisés en agriculture ». Une info dont on aimerait connaître la source. Le lecteur non averti peut conclure de ces différentes contre-vérités qu’en matière de pesticides, le bio ne fait pas mieux que le conventionnel…
… Retrouvez la suite et l’intégralité de cet article rédigé par Claude Aubert et paru dans la revue Bio Linéaires N° 85 ICI
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